Histoires des Prophètes (Al-Kisâ’î)
Destinés à un public non érudit, et dans bien des cas illettré, les Qiṣaṣ al-Anbiyâ’ d’al-Kisâ’î se présentent sous la forme de récits édifiants plus adaptés à une expression orale qu’écrite. Aussi, se prêtent-ils assez naturellement à une certaine dramatisation et à une véritable mise en scène de la part de conteurs chez qui la gestuelle le dispute volontiers à la parole. Ces quṣṣaṣ ont pour rôle non négligeable d’instruire en sollicitant une participation de leur auditoire.
Les commentaires ésotériques du Coran I (Qâshânî)
Le Prophète a dit : « Aucun verset du Coran ne descendit (dans la Révélation) sans qu’il comporte un “dos” (zahr) et un “ventre” (batn) ; et toute lettre (d’un verset) a une « limite » (hadd) et toute “limite” a un “mirador” (mutala’) ». Des ses Commentaires ésotériques du Coran, Qâshânî, (ob. 730/1329), un des grands auteurs de l’école d’Ibn ‘Arabî déclare : « Je compris que le “dos” est l’explication exotérique (at-tafsîr) et le “ventre” est l’interprétation ésotérique (at-ta’wîl), la “limite” est ce où cessent les compréhensions du sens verbal, et le “mirador” le point contemplatif où l’on monte pour jouir du spectacle du Roi Très-Savant.
L’Islam et la fonction de René Guénon (Michel Vâlsan)
Parlant d’Ibn Arabî (560/1165-638/1240), qualifié en l’occurrence de « “revivificateur” par excellence de la voie initiatique et indirectement de la tradition islamique dans son ensemble, au VIIe siècle de l’Hégire », Michel Vâlsan précisa qu’« il y a entre l’enseignement de René Guénon et le sien plus qu’une simple concordance naturelle entre des métaphysiciens véritables.