Pour l’amour de la Princesse (Ibn Zaydûn)
Ibn Zaydûn naît en 394/1003 dans une riche et aristocratique famille de Cordoue. Les troubles de l’époque vont fournir à l’ambitieux qu’il est la matière de ce qui, avec la poésie, fera sa vie : la politique.
Une mémoire pour l’oubli (Mahmoud Darwich)
En ce jour d’août 1982, les troupes israéliennes assiègent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil.
Chronique amoureuse d’une ville où la violence mortelle de la guerre a effacé les frontières supposées du corps et de l’esprit, de l’amour et du politique, convoquant de l’écriture les multiples registres, «Une mémoire pour l’oubli» recueille les fragments d’un passé éclaté et rebelle. Et témoigne de l’inéluctable travail du deuil et de l’oubli…
De quoi la Palestine est-elle le nom ? (Alain Gresh)
A la fois historique et politique, cet ouvrage replace la Palestine dans un contexte de mutation de la scène internationale. Tout en rappelant le lien entre ce territoire et “la question juive”, Alain Gresh cherche à modifier radicalement notre perspective sur le conflit, car il est de ceux qui continuent d’espérer une solution reposant sur des valeurs universelles, transcendant les divisions ethniques ou nationales.
La Trace du papillon (Mahmoud Darwich)
Cet ouvrage, le dernier publié du vivant de Mahmoud Darwich, rassemble une centaine de textes courts, en vers ou en prose, écrits au fil des jours sans plan préconçu ni la moindre restriction thématique. Ainsi y trouve-t-on des réflexions à caractère politique, toujours décapantes, et des pensées intimes sur le temps qui passe ou sur l’exil intérieur,…
La Question de Palestine (Edward W. Said)
Paru en anglais en 1979, cet ouvrage a joué un rôle capital dans la sensibilisation du public américain à la question palestinienne. Les débats et les polémiques qu’il a suscités étaient à la mesure de la renommée de l’auteur, grande figure de la scène intellectuelle américaine.
Dialogues sur l’hippologie arabe (Emir Abd el-Kader et Général Eugène Daumas)
Publié en 1851, cet ouvrage, intitulé Les Chevaux du Sahara, est une somme inédite, la première du genre, qui rassemble tout ce que l’on peut dire des relations que les Arabes entretiennent avec le cheval : son élevage, son éducation, les soins à y apporter et les mille manières de l’utiliser – à la guerre, à la chasse ou à la parade –, vaste corpus dans lequel s’entremêlent approche empirique et scientifique, religion et superstition, équitation et hippologie.
Chevaux des arabes et chevaux arabes (Karl Wilhelm Ammon)
Publié pour la première fois en Allemagne en 1834, l’ouvrage que voici y est régulièrement réédité. En Angleterre, une traduction en a été proposée il y a déjà plus de dix ans de cela. Il s’agit, en effet, d’un livre indispensable à tout amateur – un de ces grands classiques que tout honnête homme (de cheval) doit posséder dans sa bibliothèque.
Récits de notre quartier (Naguib Mahfouz)
Se remémorant son enfance, sa formation, l’éveil de ses sens, Mahfouz — en soixante-dix-huit séquences qui forment un roman alerte et merveilleux — redonne vie, avec ses bruits, ses couleurs, ses odeurs, au Caire du début du XXe siècle.
Les habitants du quartier, du mystérieux Grand Cheikh à la plantureuse Oumm Zaki, du cousin militant Sabri au joueur de football Yahia Madkour, sont l’occasion d’autant de portraits intrigués et généreux qu’illumine le regard d’un adolescent qui, par-delà l’innocence, découvre la vérité du monde.
Passage des miracles (Naguib Mahfouz)
L’impasse du Mortier, où l’on écrasait graines et plantes pour les pharmaciens et les fumeurs, brilla un jour dans le ciel du Caire comme un astre. De quel Caire s’agissait-il ? De la ville fatimide ? De celle des sultans ou des mamelouks ? C’est maintenant un passage, tout un monde en vérité, orné d’un café aux arabesques multicolores. Personnages de Bruegel, de Courteline et de Zola, ses habitants vivent le Moyen Age à l’heure de la Seconde Guerre mondiale : la marieuse, commère magnifique, le cafetier pédéraste et agent électoral, le faiseur d’infirmes, le dentiste profanateur de sépultures, la belle Hamida, fascinée par son souteneur… mais aussi le Sayyid Ridwâne partant pour La Mecque. C’est la cour des miracles du petit peuple du Caire.
Miroirs (Naguib Mahfouz)
Entre roman choral, recueil de nouvelles et fragments d’autobiographie, ce texte atypique compose surtout l’image en creux de son auteur et en illustre à chaque page le profond humanisme, l’humour tendre, la loyauté et la foi dans la vie.
Le vin, le vent, la vie (Abû Nuwâs)
“L’homme aux longs cheveux bouclés”, né vers 757, mort à Bagdad vers 815, contemporain de Charlemagne, est considéré comme l’un des plus grands poètes arabes de son temps. Courtisan, il est obligé pour vivre de louer les grands, les mécènes ; c’est aussi le roi de la satire, nul n’est à l’abri de ses traits vengeurs…
Le livre de l’humour arabe (Jean-Jacques Schmidt)
Les ouvrages dans lesquels ont été puisées ces anecdotes comptent parmi les plus célèbres du genre «adab »(ou culture générale), qui consiste pour les Arabes à mêler le sérieux au plaisant, sans ordre strict, et à permettre tout à la fois d’amuser et d’instruire.
Le lecteur pourra ainsi “folâtrer” librement dans ce livre, l’ouvrir à n’importe quelle page, avec la certitude de tomber sur une histoire drôle qui le fera rire – ou sourire.
La Mort en Arabie – Une expédition danoise 1761-1767 (Thorkild Hansen)
L’expédition de cinq Européens vers le Yémen, en 1761.
Les berbères (Gabriel Camps)
Connus dès le temps des pharaons, les Berbères ont subi au fil des siècles de nombreuses influences extérieures mais sont restés fidèles à leurs coutumes, leur langue, leurs traditions. Portrait d’un peuple au fil de l’Histoire.
Saison de la migration vers le nord (Tayeb Salih)
Prise entre les rites immémoriaux et le monde moderne, la vie d’un village soudanais et de ses habitants, personnages hauts en couleur.
La stratégie du choc (Naomi Klein)
Approfondissant la réflexion entamée avec son best-seller «No logo», Naomi Klein dénonce la tentative de prise de contrôle de la planète par un ultra-libéralisme mettant à contribution crises et désastres pour substituer la seule loi du marché aux valeurs politiques et culturelles des civilisations. Une histoire secrète du libre-échange remarquablement conduite et documentée.
La Coquille (Moustafa Khalifé)
Cette chronique de l’horreur au quotidien est le récit romancé du long enfermement de Moustafa Khalifé dans les prisons syriennes durant le règne du président Hafez al-Assad. Les scènes qui se succèdent, d’autant plus insoutenables qu’elles sont écrites sobrement, sans vaine rhétorique ni pathos, donnent à voir non seulement la barbarie des geôliers, mais aussi le processus de déshumanisation des détenus eux-mêmes et, au-delà, de toute une société.
Les noces de Zeyn et autres récits (Tayeb Salih)
Une incursion dans la campagne soudanaise où Zeyn, personnage excentrique, va se fiancer avec Ni’ma, la fille d’un grand notable, et susciter, malgré lui, plusieurs miracles pour le plus grand bonheur de tous et pour notre enchantement.
Temps et prières (Abu Hamid Al-Ghazali)
Connaît-on la place faite dans la société musulmane à ces « instants de prière » que sont la remémoration de Dieu, l’invocation, la demande de pardon ? Extraits de l’œuvre majeure de Ghazâlî, le plus grand théologien musulman de l’âge médiéval. On y découvre quelques célèbres prières de prophètes et de personnages de l’histoire religieuse.
La Profession de Foi (Ibn ‘Arabî)
Cet ouvrage du maître soufi est tout autant un témoignage qu’un enseignement. Exposé des vérités théologiques, utilisation de la « tradition » et des « preuves », paradis et enfer, caractéristiques des soixante-treize sectes appellent une double lecture : celle du croyant et celle du fidèle engagé dans la voie spirituelle du soufisme.
Traité de soufisme – Les maîtres et les étapes (Kalâbâdhî)
Ecrit au Xe siècle, ce Traité de soufisme, l’un des plus anciens, jette un pont entre l’orthodoxie et la mystique en articulant les sentences des premiers maîtres du grand âge aux versets coraniques et aux dits de la tradition.
La voie et la loi (Ibn Khaldûn)
Consacré à la légitimité du maître spirituel dont le rôle est mis en cause par les docteurs de la Loi, tenants d’une interprétation littérale de la religion, cet ouvrage propose une réflexion originale sur la signification et le développement du soufisme.
Enseignement spirituel – Traités, lettres, oraisons et sentences (Junayd)
Traités, lettres, oraisons et sentences de celui qui était désigné comme « le Seigneur de la Tribu spirituelle » – non seulement l’un des théoriciens essentiels de la mystique musulmane mais encore l’un des précurseurs de la « voie initiatique ».
Le Livre du Dedans (Jalâl ud-Dîn Rûmî)
« Le Livre du Dedans », c’est-à-dire de l’intériorité la plus profonde, est le principal traité en prose du grand poète mystique Rûmî, qui fonda dans l’Anatolie du XIIIe siècle la confrérie des derviches tourneurs.
Le genre intraitable : Politiques de la virilité dans le monde musulman (Nadia Tazi)
La présence des islamistes sur la scène internationale met au jour une question taboue dans le monde musulman : celle du rôle de la virilité. En effet, la virilité y incarne un principe politique essentiel – mais un principe qui ne dit pas son nom. Elle ne renvoie pas seulement au vieux problème des rapports entre les sexes, elle est aussi au fondement du despotisme politique et social qui y sévit de longue date. Elle détermine la nature même des gouvernements, et son enracinement explique pour une large part la crise interminable que subissent les peuples musulmans.
L’Islam en questions (Alain Gresh et Tariq Ramadan)
La confrontation de deux visions de l’histoire et de l’actualité au fil de différents thèmes : le Proche-Orient, l’ordre international, l’ordre économique mondial, la conception de l’être humain, l’Islam et L’Europe.