Défenseur malchanceux de l’Algérie de 1847, en tant que chef de la résistance, libéré en 1852 par le prince-président Louis Napoléon, l’émir et philosophe Abd el-Kader, lecteur de Platon et Aristote, publia en 1858, après des années d’exil, cette Lettre aux français. Il y médite, sous la forme d’un traité de réflexion spirituelle, au sujet des liens politiques de la tradition, de la science et du progrès et porte un regard étonnant sur l’incompréhension entre l’Islam et l’Occident. Quels que soient les thèmes qu’il aborde, cet humaniste rare s’y révèle comme un penseur aux idées novatrices, aujourd’hui encore d’une troublante modernité.
« Ce qui est remarquable dans cette Lettre aux Français, c’est l’absence de tout discours politique. Tout est axé sur la culture, la science et la philosophie. Mieux qu’une lettre, c’est une leçon adressée à un peuple tenu dans l’ignorance de la culture du Maghreb et du monde arabe. »
Tahar Ben Jelloun. Le Monde.
Né en 1808 et mort en 1883, l’émir, philosophe et poète algérien Abd el-Kader s’opposa, dès 1830, à la colonisation française de l’Algérie et milita pour le respect mutuel des cultures.
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