La domination policière (Mathieu Rigouste)
Beaufs et barbares (Houria Bouteldja)
C’est peu dire que le terrain est miné : un État-nation bâti sur l’esclavage et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint l’internationalisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de l’impérialisme, et la profonde « asymétrie des affects » entre petits-Blancs et sujets postcoloniaux
Berbères juifs (Julien Cohen-Lacassagne)
La tradition veut que les juifs d’Afrique du Nord, comme tous ceux de la diaspora, descendent des juifs de Judée exilés après la destruction du temple de Jérusalem en 70 ap. J.C. Le livre de Julien Cohen-Lacassagne bouleverse cette idée reçue : ce n’est pas un peuple en errance qui a traversé les mers, mais une idée, animée d’une puissante dynamique missionnaire : celle du monothéisme.
Programmer le désastre (Michel Warschawski)
Un livre indispensable pour tous ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe entre le Jourdain et la mer et se sentent médiatiquement bafoués.
Israël-Palestine, la solution : un état (Ghada Karmi)
Créer un État de toutes pièces sur une terre déjà habitée par un autre peuple : l’équation du sionisme depuis 1947 est insoluble. On verra dans ce livre comment la politique israélienne a poursuivi cette folle idée par la voie des armes et l’escamotage des négociations, avec le soutien inébranlable des puissances occidentales. Le « processus de paix » qui privilégie depuis quarante ans la solution à deux États affiche un bilan désastreux : Israël continue son expansion illégale et construit l’apartheid, l’État palestinien n’est qu’une collection d’enclaves sans pouvoir et le droit au retour des réfugiés n’est même plus discuté.
La persistance de la question palestinienne (Joseph A. Massad)
Dans ce livre, on verra comment, pour résoudre la question juive, le sionisme a fait émerger la question palestinienne qui n’en finit pas de se poser depuis soixante ans. On comprendra que le Palestinien d’aujourd’hui est l’homologue, au déplacement géographique près, du Juif d’Europe d’autrefois – qualifié des mêmes épithètes, considéré avec le même mépris.
Israël, Palestine l’égalité ou rien (Edward W. Said)
Les essais réunis dans ce livre ont été écrits entre la signature des accords d’Oslo (1993) et 1999, année de sa parution. Ils constituent à la fois une chronique des événements, un réquisitoire et un plaidoyer. Réquisitoire contre l’arrogance et le cynisme des dirigeants israéliens, contre la partialité des États-Unis, contre la corruption et la politique de collaboration d’Arafat et de l’Autorité palestinienne. Plaidoyer pour l’abandon de part et d’autre d’un nationalisme périmé, pour la reconnaissance des responsabilités historiques, pour la coexistence de deux peuples égaux et réconciliés sur le territoire de la Palestine historique.
Contre l’antisémitisme et ses instrumentalisations (Collectif)
La lutte contre l’antisémitisme serait le parent pauvre de la gauche. Reprise comme une évidence, cette affirmation est pourtant rarement étayée ni accompagnée d’une tentative d’explication sérieuse. Plus grave, elle est aujourd’hui devenue l’étendard d’une offensive réactionnaire qui instrumentalise l’antisémitisme contre les forces politiques anticapitalistes et anti-impérialistes en se faisant passer pour progressiste. Dans la séquence dramatique qui s’est ouverte le 7 octobre, toute expression de solidarité avec le peuple palestinien a été ainsi ciblée et criminalisée.
Le nettoyage ethnique de la Palestine (Ilan Pappé)(La Fabrique)
Dans cet ouvrage majeur, Ilan Pappé, historien israélien de renom, revient sur la formation de l’État d’Israël : entre 1947 et 1949, plus de 400 villages palestiniens ont été délibérément détruits, des civils ont été massacrés et près d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants ont été chassés de chez eux sous la menace des armes. Ce nettoyage ethnique a été passé sous silence pendant plus de soixante ans et peine encore à être considéré dans sa pleine mesure.
Alger, capitale de la révolution (Elaine Mokhtefi)
À partir de ses années parisiennes – en pleine guerre d’Algérie – et pendant deux décennies, la trajectoire d’Elaine Mokhtefi, jeune militante américaine, a épousé celle de la cause algérienne. Ce combat la mène à New York, au siège des Nations unies avec la délégation du FLN ; à Accra, aux côtés de Frantz Fanon pour le congrès de l’Assemblée mondiale de la jeunesse ; à Alger, enfin, où elle atterrit en 1962, quelques semaines après l’indépendance.
Rester barbare (Louisa Yousfi)
A l’heure où le terme “ensauvagement”, d’abord charrié par l’extrême droite, pénètre les sciences sociales et se discute dans la sphère médiatique et politique comme un phénomène tangible, Louisa Yousfi nous propose ici un récit à la fois politique et littéraire de ce (re)devenir barbare des Noirs et des Arabes de France.