L’idée première de cet ouvrage part d’un double constat : d’une part, le fossé qui existe entre la profondeur de l’œuvre écrite de Titus Burckhardt et le peu d’écrits qui lui ont été consacrés, et, d’autre part, la méconnaissance du cheminement spirituel de cet auteur chez ceux qui ont lu et médité son œuvre.

Le présent ouvrage, par ses deux volumes, vise donc à réparer cette « injustice intellectuelle ». À une époque où l’Occident modernisé, sécularisé et, par bien des aspects, déshumanisé éprouve un réel vide spirituel, et où le monde musulman redécouvre peu à peu le rôle vivificateur et indispensable du soufisme, l’œuvre de Burckhardt peut jouer un rôle important, aussi bien au niveau du cheminement personnel du lecteur qu’au niveau plus élargi du nécessaire dialogue entre les civilisations.