En 1991, en pleine guerre du Golfe, George Bush père justifiait ainsi l’intervention menée par les États-Unis au Koweït : « Ce qui est en jeu est plus qu’un petit pays. C’est une grande idée : un Nouvel Ordre mondial, où différentes nations s’unissent pour réaliser les aspirations universelles de l’humanité : la paix, la sécurité, la liberté et l’État de droit. » Il fallait donc faire la guerre pour la paix; dans une logique orwellienne qu’Eustace Mullins avait bien comprise et qu’il n’a eu de cesse de dénoncer. Car des Rothschild à Roosevelt, de la CIA aux bailleurs de fonds des bolchéviques, du complexe militaro-industriel aux fondations caritatives, les acteurs de ce Nouvel Ordre mondial avancent masqués. Protégés par leur anonymat, utilisant la règle d’or « diviser pour régner », ils détournent la vindicte des masses vers des boucs émissaires et manipulent ceux qui, consciemment ou non, servent leurs intérêts. Pollution, famines, maladies, pauvreté croissante, injustices criantes, domination des uns, soumission des autres, ce Nouvel Ordre mondial n’est pas là pour apporter la paix.

L’auteur, ici, n’a qu’un seul but : prévenir les peuples du destin funeste qui les attend s’ils continuent à se laisser abuser par leurs dirigeants et les médias aux ordres. « Nous devons arrêter de nous laisser entraîner dans d’autres « guerres » manigancées au profit de cet Ordre mondial », nous enjoint-il, avant de nous avertir : « Il y a beaucoup de faits dans ce livre que vous ne souhaiterez pas accepter. Je vous demande de ne rien accepter mais de faire vos propres enquêtes. Vous trouverez peut-être des faits encore plus étonnants que ceux que j’ai réussi à glaner en trente-cinq ans de recherches intensives et approfondies. »

Eustace Mullins (1923-2010) est un essayiste américain et activiste politique. Il travailla comme chercheur à la bibliothèque du Congrès, puis comme rédacteur dans plusieurs revues et journaux tout en se consacrant à l’étude de thèmes majeurs, comme la banque ou l’histoire de la bombe atomique. Ami du poète Ezra Pound, c’est sous son impulsion qu’il s’attaqua à son premier ouvrage dénonçant la puissance d’intérêts privés dans la sphère publique, Les Secrets de la Réserve fédérale.