Certes, l’affaire la plus importante du serviteur est la prière. Celui qui s’en acquitte avec assiduité et en prend soin aura préservé sa religion. Celui qui la perd sera encore plus en perdition pour ses autres actes. Elle est le pilier de l’Islam, comme cela est rapporté authentiquement du Prophète ﷺ, et le reste des législations sont comme les cordes et les piquets pour une tente, et autres. Si une tente n’a pas de pilier, ses autres parties seront sans utilité. Ainsi, l’acceptation du reste des actes dépend de l’acceptation de la prière. Si elle est rejetée, le restant des actes sera rejeté. Elle est la première obligation de l’Islam et elle est la dernière chose qui peut être perdue de la religion. Elle est donc le début et la fin de l’Islam. Si son début et sa fin disparaissent, il disparaîtra en entier, et toute chose dont le début et la fin disparaissent disparaît entièrement.

La religion du Musulman ne sera donc pas droite, ses actes ne seront pas vertueux, et sa conduite dans les affaires religieuses et mondaines ne sera pas équilibrée, à moins qu’il établisse cette prière de la manière légiférée, par croyance et adoration, prenant en exemple le Messager d’Allah ﷺ.

Cette épître comprend un ensemble d’exhortations et de conseils au sujet de cette noble adoration, la plupart étant des prônes que j’ai donnés en différents moments à la communauté de l’Islam durant le jour béni du vendredi. J’y ai ajouté quelques précieuses leçons provenant de Cheikh Al-Islām Ibn Taymiyyah et de son élève, l’éminence Ibn Al-Qayyim, qu’Allah leur fasse miséricorde, espérant que ce qu’elle comprend soit suivant la voie des pieux prédécesseurs en ce qui concerne le soin accordé à la prière et le fait de se rappeler mutuellement son statut et sa grandeur.

Dr ʿAbd Ar-Razzāq ibnʿAbd Al-Muḥsin al-Badr